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Histoires

"C’est moi seule qui s’occupe de la famille"

 

Ville Conakry – Commune de Ratoma – Quartier Ratoma Dispensaire

« Je suis mariée, âgée de 37 ans exerçant la vente de bouillie à base de riz il y a de cela 20 ans. J’ai à ma charge 15 enfants dont 07 de ma coépouses. Le plus âgé de mes enfants a 20 ans aujourd’hui.

Pour la malnutrition, je n’en sais pas trop de ce qui se passe dans ma communauté, ce qui est sûr moi je l’ai jamais connue dans ma famille.

Mon mari  est installé à Koba dans la préfecture de Boffa (à plus de 130 Km de moi). Là, il pratiquait le maraîchage depuis son jeune âge, mais pour raison d’âge, il ne pratique plus cette activité physique. Une fois par trimestre, je lui rends visite pour y rester longtemps quelques fois.

Pendant qu’il se débouillait avec ses activités de maraichage, il donnait de la dépense  même si ça ne suffisait pas pour subvenir aux besoins de la famille. Je complétais souvent la somme après ma vente de bouillie pour nourriture en famille. La vente de la bouillie est devenue ma principale source de revenu. J’ai eu mes 08 enfants dans l’exercice de cette activité.

Depuis que les choses sont devenues dures pour mon mari et en plus de sa vieillesse, c’est moi seule qui s’occupe de la famille grâce à cette vente de bouillie et le petit commerce de condiments que j’ai associé.

Pour ce qui est de l’association à laquelle j’appartiens, je suis la présidente et je coordonne toutes les réunions. Cette association est bien structurée et chaque semaine je donne ma part de cotisation pour le bureau à fin d’alimenter la caisse pour les besoins de l’association (achats de matériel par exemple) et ou venir en aide lorsqu’un membre du bureau présente un cas social. Depuis un peu plus d’un an nous sommes associées.

Franchement, je suis très contente de me voir dans ce projet car aujourd’hui, grâce à ce projet d’ACF-E, ma vie a commencé à s’améliorer significativement par l’augmentation de mon revenu journalier qui est passé de 5000 gnf (0,6 euro) à 10000 gnf (1,2 euro). Le nombre de clientèles a augmenté et, je parviens à revendre aujourd’hui deux seaux de bouillie par jour au lieu d’un habituellement.

Ce projet m’a permis aussi de connaître d’autres vendeuses de bouillie de mon quartier et de bien connaître les axes de dépenses prioritaires pour l’utilisation de mon argent. Les différentes formations reçues sur les techniques de transformation alimentaire, sur l’esprit d’entrepreneuriat, sur les notions de nutrition et hygiène m’ont beaucoup aidé à corriger mes lacunes tant sur la  gestion de mon entreprise de vente de bouillie que sur l’hygiène et la nutrition.

J’ai eu de l’espoir en ce sens que je ne m’endette plus comme avant, je vends en paix et rentre chez moi contente. Les matières premières de ma recette sont obtenues sous forme de prêt  dans le magasin de l’association et après vente, je remets le prix des denrées à la trésorière du bureau et les bénéfices sont à moi. Parallèlement j’ai développé des nouvelles AGR, le séchage et le conditionnement des feuilles (feuilles de patate et de manioc), des grumeaux ( de maïs, de mil, de riz). Comme c’est la période des mangues, en plus du séchage des feuilles, je fais la confiture de mangue beaucoup sollicité par mes enfants en attendant que j’aie assez de moyens pour faire la vente commerciale.

Je demande au bon Dieu que le projet puisse continuer, parce que depuis que j’ai commencé cette activité de vente aucune organisation ou même le gouvernement nous a appuyés comme le fait ACF-E. Je remercie les bailleurs de fonds du projet à travers ACF-E et demande encore des soutiens s’il y’a opportunité car nous sommes vraiment dans le besoin ». 

 

Bountouraby Camara

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