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INTERVIEW DR. SAMAKE

 

Est-ce que ça été excitant pour toi de participer à la mise en œuvre de cette nouvelle intervention ? Pourquoi ?

La mise en place de cette nouvelle intervention a été excitante. Elle m’a permis de savoir et de démontrer que les agents de santé communautaire pouvaient faire la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère sans complications tout en atteignant les critères de performance du programme définis par le protocole national de prise en charge intégré de la malnutrition aigüe. Au Mali les agents de santé communautaire étaient seulement autorisés à dépister et à faire la prise en charge des malnutris aigue modérés. Ainsi tous les enfants malnutris aigue sévère étaient référés au CSCOM et certains par manque de moyen, ou d’accompagnant, ou même par la distance et l’enclavement surtout pendant la période hivernale ne partaient pas aux structures de santé. La plupart n’arrivait qu’au stade de complication mettant en danger la vie de l’enfant.

En tant que professionnelle, quelle est votre impression par rapport à cette stratégie de prise en charge des MAS ?

Cela a été pour moi une nouvelle stratégie d’intervention dans le cadre la prise en charge des MAS sans complications médicales. En tant qu’Action Contre la Faim, notre intervention consistait à appuyer seulement les centres de santé à la prise en charge de la malnutrition aigüe selon les directives du pays. Les sites ASC qui ont été créés pour rapprocher d’avantage les soins de santé à la communauté ne comportaient pas dans leur paquet la prise en charge des MAS. Ce qui constituait une barrière à l’accessibilité des soins pour les MAS. Cette intervention a été une nouvelle stratégie opérationnelle dans le cadre du traitement des MAS et a permis une prise en charge précoce et une amélioration de la couverture à travers le rapprochement de soins à la communauté.

Quelles ont été les difficultés que vous avez éprouvées durant la période de mise en œuvre du programme ?

Les difficultés étaient pour moi le suivi formative car le nombre de jour de formation n’était pas suffisant pour permettre une bonne autonomisation des agents de santé communautaire dans la prise en charge. Ce qui a nécessité pour un début des supervisions formatives rapprochées. La coordination entre les acteurs constitue un point faible de cette approche. Chaque acteur évolue de son côté et il manque de partage d’expérience et de coordination.

Selon vous, comment est-ce que les équipes ont vécu la mise en œuvre du projet ?

Les équipes étaient confrontées à des difficultés pour la mise en place de ce projet.

Au tout début la direction générale de la santé avait du mal à accepter ce projet car il pensait que la prise en charge des MAS nécessite des agents plus qualifiés que les ASC et que le niveau de ces ASC ne va pas leur permettre d’assurer une prise en charge de qualité des MAS.

 Les équipes étaient plus chargés au démarrage du projet à travers le suivi rapproché des sites ASC

Comment est-ce que les familles et la communauté ont-elles accueilli ce programme?

La mise en œuvre de ce projet a été bien appréciée par les familles et la communauté. Selon eux, cette approche a permis une meilleure accessibilité de la prise en charge des enfants atteints de MAS. Ils trouvent que ces derniers sont dépistés et pris en charge précocement avec cette nouvelle approche ne sont plus obligés de parcourir de longues distances pour accéder aux soins. Ce qui leur permet de gagner du temps pour leurs activités quotidiennes et diminuer leurs dépenses en termes de santé.

Selon vous, quels sont les principaux défis à relever pour la mise en oeuvre effective de l'iCCM?

A la lumière des résultats satisfaisants de cette approche, la prise en charge de la malnutrition aigue sévère a été intégrée dans le protocole national PCIMA. A présent le principal défi reste le financement de cette intervention. La couverture géographique reste faible et le salaire des ASC n’est pas encore assuré au niveau du pays.

Pensez-vous que l’ICCM peut améliorer les conditions de vie des enfants dans la région du Sahel?

L’iCCM peut changer le mode de vie de nos enfants à travers leur dépistage et leur prise en charge précoce (rapprochement des soins à la communauté). Aussi à travers les activités promotionnelle, l’ICCM peut contribuer à renforcer les connaissances de la communauté sur les bonnes pratiques nutritionnelles et par conséquent prévenir la malnutrition. 

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